Le Carême en quelques mots

Pour toi, c’est quoi le Carême ?

Il est fréquent aujourd’hui de comparer le carême au ramadan afin de l’expliquer aux jeunes que nous accompagnons. Il est vrai que dans le fond c’est pareil mais si on pose cette question aux jeunes, ils diraient : “Le carême c’est comme le ramadan mais beaucoup plus facile”.

Il existe une vraie ignorance sur le sujet qu’il est bon de clarifier. Au travers de cet article, vous découvrirez les trois dimensions du carême et le point de vu de l’Église à ce sujet.

Le Carême nous rappel deux évènements dans la Bible :
• Les 40 jours dans le désert de Jésus où ce dernier fut tenté par le diable.
• Les 40 ans d’Exodes du peuple juif dans le désert après leur fuite du pays d’Égypte au temps du prophète Moïse.

Le Carême est un temps de conversion.

C’est le temps de la pénitence, du partage et de la prière.

Faire pénitence

Cela se caractérise par le jeûne et l’abstinence. L’Église demande aux fidèles de vivre ces 40 jours comme un temps de pénitence et de conversion.

Pour cela, elle nous propose de réduire les actes du quotidien qui font notre confort, nos petits plaisir (moins de télévision, d’ordinateur ou de smartphone, réduire sa consommation d’alcool et de tabac, se priver de sucreries …).

Jeûner et s’abstenir de toute les richesses qui entourent notre vie, ont pour but de nous donner soif et faim de Dieu et de sa Parole. Je prends conscience de ma vie en me faisant pauvre et en méditant les paroles de l’Évangile. C’est par l’expérience que notre corps se souvient de l’importance de prendre soin de soi et des autres. C’est en connaissant la faim que je prends conscience de la chance que j’ai d’avoir ce que je désire quand je le désire. Cela me rapproche de mon humanité car je me sens alors plus concerné de ce que vivent ceux qui sont dans cette situation. Dans le même cas, nous pouvons expérimenter le froid en allant en aide aux personnes à la rue. Avoir un toit au-dessus de sa tête et des murs pour contenir la chaleur ou la fraicheur n’est pas un luxe que tout le monde a aujourd’hui. Nous sommes invités, nous aussi, à vivre le désert !

"Notre esprit pense, se souvient mais oublie. Notre corps lui n'oublie pas."

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Jeûner n’est pas seulement un acte de pénitence mais aussi un geste de solidarité. C’est pour cela que des actions comme le “Bol de Riz” sont mis en place. Le Carême est un temps privilégié à la solidarité. Aujourd’hui le riz est parfois le seul repas de beaucoup d’enfants dans le monde.

Donner de soi pour les autres est un acte primordiale et complémentaire dans la pénitence et la conversion. Le partage nous rapproche les uns les autres. Jésus disait : “Aime ton prochain comme toi-même”. Pour nous apprendre cette règle de vie, Jésus s’est mis au service des plus pauvres. Il a lavé les pieds et servit ses disciples, il a mangé et partager avec tout le monde, les pauvres et les pauvres de cœurs. Il a cassé les barrières sociales en se comportant avec tout le monde de la même manière. Jésus nous appelle dans l’Évangile à nous mettre au service de notre prochain, au partage.

Prier

Il est important de prier en carême. C’est un temps de tête-à-tête avec le Seigneur. Prenons cette habitude de vivre l’intériorité par la médiation, la prière et l’adoration. Comme dit plus haut, le carême est un temps de conversion, et bien, c’est en faisant tout ce qui a été dit précédemment, couplé avec la prière, que nous vivons pleinement la conversion de notre cœur. Il est temps de se recentrer sur l’essentiel, de remettre Dieu dans le centre de nos vies. Faire un examen de conscience.

Nous pouvons prier dans tous les actes de notre vie : en conduisant, en cuisinant, sous la douche, … dans tout ce qui fait notre quotidien ; mais il est important aussi de savoir s’arrêter pour prendre le temps de prier. Le carême nous appelle à prendre ce temps d’arrêt dans nos vies tumultueuses où nous n’avons jamais le temps. Prenons ce temps de prière.

Depuis le concile Vatican II, l’Église met davantage l’accent sur le partage et la prière qui étaient peut-être laissé de côté dans les règles parfois trop strictes du jeûne et de l’abstinence. Elle nous rappelle qu’il faut considérer ces trois dimensions de la même manière.